Soutien renforcé à la jeunesse et aux étudiant·es

Face à la situation de grande vulnérabilité des étudiant.es et des jeunes exacerbée en cette période de crise sanitaire, les élu.es écologistes et leurs partenaires de gauche ont décidé de renforcer l’aide matérielle apportée par la Métropole, ainsi que les dispositifs de soutien psychologique et d’urgence.

  • Expérimentation d’un Revenu de Solidarité Jeunes pour les jeunes de 18 à 25 ans, sous conditions de ressources, à laquelle nous consacrons en 2021 une première enveloppe de 10 millions d’euros, afin de permettre aux jeunes de survivre dans la dignité
  • Aide à l’acquisition de matériel informatique
  • Aide à la distribution alimentaire avec la mise à disposition de la Halle Debourg
  • Création, en partenariat avec l’institut régional Jean Bergeret, d’un dispositif d’écoute et de soutien gratuit qui propose des entretiens avec des psychologues en ligne ou par téléphone, pour lequel le Conseil métropolitain a voté aujourd’hui une subvention
  • Valorisation des initiatives Nightline de l’Université de Lyon, Apsytude du Crous ainsi que LIVE (Ligne info Vinatier écoute), plateforme d’écoute et d’accompagnement lancée fin mars 2020 et assurant information et orientation dans le domaine de la santé

✊ “Notre exécutif n’est pas dans les paroles mais bien dans les actes, aux côtés de la jeunesse, et des étudiantes et étudiants qui souffrent. Le Revenu de Solidarité Jeunes que nous voterons en mars en est un exemple. Nous serons la 1ère collectivité à le mettre en place devant l’inertie et l’obstination du gouvernement”

🎙 Benjamin Badouard


Chers collègues, M. le Président,

Je vous souhaite également, au nom du groupe des écologistes, mes meilleurs voeux à chacun d’entre vous.

Notre groupe souhaite profiter de ce propos introductif pour alerter sur une partie des victimes indirectes du Covid : la jeunesse.

Alors que l’épidémie sévit depuis près d’un an, la situation des jeunes adultes est particulièrement préoccupante, et les interpellations des réseaux d’étudiants et de jeunesses ces dernières semaines sont symptomatiques d’un mal-être croissant des étudiants, des actifs, ou en décrochage.

Aux incertitudes dues à l’emballement du dérèglement climatique qui pèsent déjà sur leur avenir, s’est ajouté depuis un an une impossibilité de vivre sa jeunesse, de trouver du travail rapidement, de voyager et découvrir l’Autre, de sociabiliser, tout simplement. Ces difficultés se voient dans les chiffres : le chômage chez les moins de 25 ans a atteint 22% fin 2020, l’observatoire de la vie étudiante indique que, selon un sondage de décembre, un étudiant sur trois présente des signes de détresse psychologique et le recours à l’aide alimentaire d’urgence a explosé.

La jeunesse, c’est notre futur. On ne peut pas jouer aux dés avec leur avenir, on ne peut pas parier sur des lendemains meilleurs. Il faut les accompagner, il faut agir pour la jeunesse dans cette période très difficile.

Nous avions porté pendant la campagne avec l’ensemble de nos partenaires la proposition d’étendre le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans, et Bruno Bernard a sollicité le Premier Ministre, dès notre élection, pour demander cette extension afin de permettre à ceux qui ne suivent pas d’étude et qui n’ont pas encore trouvé de travail, de pouvoir, en fait, survivre dans la dignité. Cette demande est aujourd’hui portée par de nombreuses associations et acteurs divers, dans ce pays, la France, qui est un des seuls en Europe où les droits sociaux ne débutent pas à la majorité. Le CESE, Conseil Economique, Social et Environnemental a demandé solennellement le 2 décembre 2020 l’accès aux minimas sociaux dès 18 ans.

Et non, comme certains se plaisent à le faire croire, l’allocation n’encourage pas l’inaction. La prix Nobel d’économie Esther Duflo le rappelait encore il y a peu : ces aides permettent de remettre le pied à l’étrier, de retrouver l’estime de soi, pour sortir de la pauvreté. Sans ces aides, une partie de la jeunesse peut tomber dans une ornière dont elle ne sort qu’avec difficulté. 

Nous regrettons profondément que le Gouvernement et cette majorité LREM ne saisissent pas la gravité de la situation et ne soient donc pas à la hauteur des enjeux en refusant d’investir pour notre jeunesse.

Plus localement, nous attendons aussi beaucoup plus de notre région Auvergne Rhône-Alpes. Depuis 2017 et la loi égalité et citoyenneté, la région est le chef de file de la coordination des politiques de jeunesse. Malheureusement son président actuel ne leur a montré que peu de confiance ces dernières années : il conditionne les avantages de la carte jeune à leur bon comportement, son intervention dans les lycées se résume à installer des caméras, et la formation professionnelle, qui est pourtant un outil indispensable à l’émancipation des jeunes adultes, a été le parent pauvre du mandat. Alors que la Bretagne, l’Occitanie ou même les Hauts de France s’organisent, notre région ne joue pas son rôle de coordination. 

Mais si le Gouvernement et la Région n’agissent que trop peu, notre Conseil métropolitain doit, lui, continuer de faire au mieux pour accompagner la jeunesse de la métropole !

Nous avons déjà mis en place de nombreux dispositifs directs et indirects, comme l’aide à l’acquisition de matériel informatique (dans la lignée du travail fait par l’exécutif précédent) ou l’aide à la distribution alimentaire avec également la mise à disposition de la Halle Debourg. Et dès Novembre nous avons mis en œuvre des actions de soutien psychologique, très utilisées, et nous allons d’ailleurs voter tout à l’heure une subvention supplémentaire pour un dispositif d’écoute psychologique via l’institut Bergeret.

Je tiens, au nom de notre groupe, à remercier le travail mené par nos Vice-Président·es et les services sur ce sujet, en particulier M. Longueval, Mme Vacher, M. Blanchard, Mme Hémain.

Notre conseil ne peut pas être le théâtre de postures partisanes sur les questions de jeunesse. Que nous soyons écologistes, libéraux, de droite ou de gauche, nous devons travailler ensemble sur ce sujet et notre groupe se réjouit de la mise en place d’un Groupe de Travail sur la précarité étudiante, qui se devra d’agir efficacement, qui pourra être élargi à l’ensemble de la jeunesse et qui regroupera tous les groupes politiques volontaires de notre conseil.

Notre exécutif n’est pas dans les paroles mais bien dans les actes, aux côtés des jeunes adultes, et des étudiantes et étudiants qui souffrent. Le Revenu de Solidarité Jeunes que nous voterons en mars en est un exemple. Nous serons la 1ère collectivité à en mettre en place devant l’inertie et l’obstination du gouvernement.

Je vous remercie.

Benjamin Badouard
Co-Président Les Écologistes Grand Lyon Métropole
Conseiller Métropolitain


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