Label Autopartage

Monsieur le Président, monsieur le Vice-Président, mes cher·es collègues, 

Le principe d’un renforcement de la ZFE, que nous venons à l’instant de voter, s’impose pour protéger les grands lyonnais des désagréments sanitaires que sont la pollution de l’air et la pollution sonore, mais aussi du point de vue de l’urgence climatique. Contre les usages excessifs du tout voiture depuis plusieurs décennies, nous devons accompagner le nécessaire développement d’alternatives à la possession d’un véhicule individuel, qui souvent passe la plus grande partie de son temps à se dégrader sur une place de parking. 

Pourtant sa fonction première est bien d’assurer un déplacement, c’est là sa ‘’valeur ajoutée’’ au fonctionnement de notre société. Et nombre d’entre nous ont compris que l’important est d’accéder à l’outil ‘’véhicule’’ lorsqu’il en a un besoin avéré, soit quelques heures par mois et non de s’encombrer à grands frais d’un engin roulant sources de nombreux désagréments.

La réponse aux besoins de déplacements passe par l’organisation d’un mixte de mobilités. Le Label Autopartage y contribue et la délibération que nous votons ici va apporter les évolutions qui vous ont été présentées. La modification proposée dans l’article 5 permettra d’imposer aux opérateurs candidats à la labellisation une implantation de leur service sur un périmètre géographique couvrant à minima le périmètre de la ZFE. 

Avec le groupe écologiste, je voudrais insister sur l’importance de mettre en place des solutions alternatives à la voiture individuelle, notamment par l’offre d’autopartage, sur l’ensemble de l’agglomération. Car nous avons besoin de complémentarité dans nos solutions de déplacements. Besoin de réduire le nombre de voitures présentes sur l’agglomération. Et besoin de pouvoir utiliser les transports collectifs au quotidien et la souplesse de l’autopartage sur un besoin plus spécifique.

Dans son déploiement actuel, l’offre en autopartage reste trop concentrée sur l’hypercentre, là où tram, bus, métro sont en mesure de répondre aux besoins. L’évolution de cet article 5 est donc une première étape nécessaire pour que l’offre d’autopartage soit déployée plus harmonieusement sur l’ensemble des communes concernées par la ZFE, centre comme périphéries. 

Nous réfléchissons aussi à étendre la portée et la flotte de l’offre parapublique d’autopartage que constitue Citiz (portée par la SEM LPA), notamment à destination des périphéries. 

Étendre à la première couronne, permettre de relier des centres de périphérie à périphérie, en lien sur les lignes bus existantes, les parc relais, aiderait assurément les familles à se défaire de leur seconde voiture. Et au passage allégerait les contraintes sur leur budget.

A l’échelle de la Métropole, nous devons optimiser notre flotte, faire plus de km avec moins de véhicules. Avec le renforcement des transports en commun et le déploiement de lignes nouvelles, par la création du REV et l’incitation à l’usage du vélo, par le déploiement du covoiturage et de l’autopartage aussi, et je viens de le dire, en tenant compte des périphéries, nous travaillons dès à présent des alternatives crédibles, contribuants à des mobilités plus respectueuses de l’environnement. 

Nous ne supprimerons pas les sables du Sahara mais nous en limiterons l’impact tout en assurant à tous les grands lyonnais un accès au véhicule dont ils ont besoin pour se déplacer lorsqu’ils ne peuvent le faire à pied.

Chers collègues, vous l’aurez donc compris, nous voterons pour cette délibération.

Merci de votre attention.


Véronique Giromagny
Conseillère Métropolitaine

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