Mes cher·es collègues,
Il y a des sujets pour lesquels le jeu politique est particulièrement mal venu.
Il y a des sujets pour lesquels, nous écologistes, supportons assez mal l’instrumentalisation et les procès mal intentionnés, la précarité étudiante en est un !
Nous avons toutes et tous partagé une inquiétude quant à la situation de nos étudiantes et étudiants. L’arrêt des cours en présentiel, la restriction des possibilités d’emplois complémentaires, le manque de lien social ont conduit à une situation extrêmement inquiétante tant au niveau de leur santé physique et mentale que de leur niveau de vie général.
Aussi, dès le mois de novembre nous avons voté un ensemble de dispositifs d’urgence, dont les subventions aux associations de distributions alimentaires en lien avec le milieu étudiant, les dispositifs de soutien psychologique ou encore la reconduction des aides à l’acquisition de matériels informatiques.
Courant février, plusieurs groupes de l’opposition ont adressé par courrier un certain nombre de mesures qui n’intégraient ni les actions déjà mises en œuvre ni les besoins actualisés. Aussi, dans une optique de construction collective, il a été privilégié plutôt la proposition de mise en place d’un groupe de travail avec auditions des acteurs de la vie étudiante. Cette proposition ayant été retenue par l’ensemble des groupes, 4 séances de travail ont été programmées sous la direction de M. le Vice-Président Jean-Michel Longueval et en présence de Mme la Vice-Présidente Lucie Vacher et M. le Vice-Président Pascal Blanchard.
Alors que nous déroulions le programme tel que prévu, vous (M.Chambon, M.Kimelfeld, M.Grivel) vous vous êtes alors livrés à ce qu’on pourrait qualifier de chantage politique : l’exigence d’un examen immédiat de l’ensemble de vos propositions alors que les auditions avaient justement pour objectif de vous permettre de confirmer ou non la pertinence de ses dernières. Mais vous avez préféré snober Monsieur le Recteur, snober Mme la Présidente de l’Université Lumière Lyon 2, snober le directeur général du Crous de Lyon et snober Mme la Directrice du Service de Santé Universitaire de l’Université Lyon 2. Dommage, vous auriez pu vous apercevoir que certaines de vos propositions comme déplacer des cours au Centre des congrès ou encore proposer de contacter les 175 000 étudiant·es ne correspondaient absolument pas à un besoin. Vous avez daigné néanmoins faire acte de présence lors de l’audition avec les organisations étudiantes, forcément pour des élu·es concerné·es par la précarité étudiante, votre absence aurait été un comble ! Contre bon cœur vous avez préféré bonne presse !
Malgré ces péripéties politiciennes, nous avons poursuivi le travail avec et sans vous. Nous sommes arrivé·es à cette délibération qui nous permettra de poursuivre notre soutien envers le milieu étudiant, sur plusieurs volets : soutien psychologique, inclusion numérique, insertion professionnelle avec notamment l’offre de stages et d’emplois saisonniers, complétant aussi les dispositifs déjà en cours comme le Fonds de Solidarité pour les impayés de loyer, le soutien aux associations de distribution d’aides alimentaires ou encore la baisse récente de l’abonnement des TCL.
L’ensemble de ces mesures ont un point commun : la volonté de ne pas être dans une surenchère stérile mais dans une aide ciblée, efficace et donc efficiente.
Je vous remercie.
Vinciane Brunel Vieira
Co-présidente du groupe Les Écologistes Grand Lyon Métropole
Conseillère Métropolitaine