Festival des Nuits de Fourvière

Mesdames, messieurs, cher.e.s collègues,

Comme il est rappelé dans la délibération, le Festival des Nuits de Fourvière est soutenu par la Métropole car il a indéniablement une dimension culturelle forte sur notre territoire et au delà, grâce à une programmation pluridisciplinaire, à l’aide à la création et à la coproduction de certains spectacles.

Le Festival des Nuits, c’est aussi l’accueil durant une semaine de groupes de collégiens, de la médiation, des places offertes au dispositif Culture Pour Tous, des échanges avec des établissements d’enseignement artistique, des partenariats avec des institutions culturelles.

L’année 2020 a été très éprouvante pour le milieu de la culture qui a vu un arrêt complet de son activité. Aussi le Festival ayant été annulé, le budget de départ a logiquement pu être revu à la baisse, mais la métropole a maintenu les 3 acomptes de sa subvention 2020 pour couvrir les frais déjà engagés.

Ainsi le solde de la subvention auquel ont renoncé la régie des Nuits de Fourvière et son Conseil d’administration bénéficiera à l’accompagnement de la filière culturelle sur la métropole.

Nous remercions la régie pour cette marque de solidarité au secteur culturel en peine.

La bonne nouvelle c’est que oui, le festival devrait se tenir cette année, et nous sommes heureux de son retour. Même si les conditions vont être difficiles, avec une plus petite jauge et de nombreuses contraintes, le festival des Nuits de Fourvière reste un grand festival très attendu !

Rappelons que son modèle économique permet au Festival de s’autofinancer à plus de 70 % à travers du Mécénat, des partenariats ou des soirées organisées au Village des Nuits et une limitation de ses frais de fonctionnement. Mais restons vigilants sur les conséquences possibles dues aux restrictions.

J’en profite d’ailleurs pour remercier toute l’équipe des Nuits, ainsi que tous les techniciens fidèles d’année en année qui vont devoir s’adapter dans ce contexte exceptionnel.

A travers cette délibération, je tiens aussi à saluer la ténacité du monde culturel qui continue malgré tout de préparer une réouverture puis une fermeture puis encore une réouverture et une fermeture etc, etc.. et qui réinvente sans cesse des formes compatibles avec ce virus.

Sans être entendu.

Nous, les écologistes, comme tous les autres groupes de la majorité de la Métropole, soutenons et compatissons aux difficultés des salles, des théâtres, des arts de la rue, des festivals, indépendants ou subventionnés, des autrices et auteurs, des intermittentes et intermittents du spectacle qui essaient d’avancer sans public ou avec les poches vides.

Sans être entendus.

Vous critiquez le choix courageux de nos collègues à la ville de Lyon de diminuer la subvention de l’opéra. Je tiens à vous rappeler le chiffre : les 500 000 euros que vous évoquez représentent à peine 3 % de la subvention allouée à l’opéra, cette légère diminution à une institution solide (et qui en raison du Covid n’a pu surement pas pu mener tous ses projets) permettra de dégager des moyens financiers supplémentaires pour soutenir les petits acteurs de la culture qui sont en grande difficulté.

Nous voyons la culture telle qu’elle est : un bien précieux, un bien de première nécessité. Cest pourquoi, malgré le contexte budgétaire difficile, le choix a été fait de maintenir le budget à la culture pour soutenir tous ses acteurs fortement impactés.

Nous soutenons les revendications des occupations des différents lieux culturels, comme par exemple le TNP de Villeurbanne occupé depuis vendredi, pour faire réagir l’Etat, les citoyennes et citoyens, nous toutes et tous qui faisons société grâce à la culture, aux cultures, qui nous ravissent, ou nous bousculent. 

Serons nous entendus cette fois ?

Le gouvernement pourra t’il décréter que la culture est un bien de première nécessité , enfin ?


Caroline Lagarde
Conseillère Métropolitaine

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