Contre la pollution de l’air, une Zone à Faibles Émissions renforcée pour préserver notre santé

🔷 Pourquoi la Métropole renforce-t-elle sa Zone à Faibles Émissions ? 🔎

En France, la pollution de l’air reste un fléau sanitaire, invisible mais bien réel, avec pas moins de 40 000 décès prématurés par an (Santé Publique France, 2021). Elle joue aussi un rôle dans le développement de maladies chroniques (cardiovasculaires, respiratoires, cancers). Dans la Métropole, deux polluants restent particulièrement préoccupants : les particules fines (PM2,5 et PM10) et le dioxyde d’azote (NO2), polluant dont le seuil réglementaire est encore régulièrement dépassé !

→ Les populations les plus précaires sont souvent les premières touchées : celles qui n’ont d’autres choix que de vivre à proximité des grands axes routiers, celles qui n’ont pas les moyens suffisants pour s’en prémunir et pour se soigner. → Pas de fatalité pour autant ! Nous pouvons agir et améliorer durablement la qualité de l’air. Nous avons pour cela un outil efficace : les Zones à Faibles Émissions (ZFE), déjà largement déployées ailleurs en Europe. En France, nous affichons pourtant un retard conséquent dans la lutte contre la pollution de l’air : les seuils réglementaires, pourtant en vigueur depuis 2010, ne sont toujours pas respectés dans plusieurs grandes agglomérations. Aussi, face à la multiplication des contentieux juridiques, l’Etat s’est finalement décidé à rendre les ZFE obligatoires : la Métropole a donc l’obligation de renforcer sa ZFE ! 

🔷 Notre méthode : un dispositif de concertation ambitieux pour une ZE adaptée, juste et efficace ! 💬

Périmètre, calendrier, dérogations, mesures d’accompagnement… nous avons mené sur plus de 14 mois une large concertation, pour aller à la rencontre des citoyen·nes, acteur·rices économiques, partenaires institutionnels. Plus de 7 000 participant·es ont formulé pas moins de 30 000 expressions de toute nature. Tous ces retours nous ont permis d’adapter et de préciser le projet de ZFE initialement proposé. Nous avons aussi à chercher à le simplifier : les décisions prises doivent être largement partagées et comprises. 

🏁 À l’issue de ce long processus de concertation, le projet définitif de ZFE a été adopté en Juin 2023.

On vous explique ↩️

🔷 Périmètre et calendrier

🔎 Les communes de Lyon et Caluire, ainsi que les parties de Villeurbanne, Bron et Vénissieux situées à l’intérieur du périphérique, forment le périmètre de la ZFE. A partir du 1er janvier 2024, les voies rapides que sont M6 / M7, le périphérique nord et Laurent Bonnevay seront également concernées. Le périmètre étendu, un temps envisagé, n’a finalement pas été retenu. 

📅 Côté calendrier

-> Les véhicules professionnels Crit’Air 5 et 4 et Crit’Air 3 sont déjà concernés par la ZFE, respectivement depuis 2020 et 2021. Cette décision a été prise dès 2019, quand la ZFE a été approuvée par l’ensemble des groupes politiques de la Métropole. 

-> Conformément à l’obligation légale et pour améliorer la qualité de l’air, la ZFE s’étend progressivement : 

  • 1er janvier 2023 : aux véhicules particuliers Crit’Air 5 et non-classé
  • 1er janvier 2024 : aux véhicules particuliers Crit’Air 4 
  • 1er janvier 2025 : aux véhicules particuliers Crit’Air 3
  • 1er janvier 2028 : aux véhicules particuliers et professionnels Crit’Air 2

-> Nous posons donc un cap très clair : la fin des diesels, et donc des Crit’Air 2, dans le cœur de l’agglomération. Cette étape, si elle n’est pas prévue dans le calendrier national, n’en reste pas moins indispensable pour venir à bout de la pollution aux oxydes d’azote (NOx), puisqu’ils sont émis à plus de 50% par les seules motorisations diesels. Elle est aussi nécessaire en anticipation des futurs seuils réglementaires, plus durs que les actuels, puisque la directive européenne de 2008 est en cours de révision. 

Enfin, nous avons tenu compte des inquiétudes en décalant le retrait des Crit’Air 2 à 2028, et non plus à partir de 2026. Cela laissera donc à chacun·e plus de temps pour anticiper et se préparer.

🔷 Des mesures d’accompagnement forte pour rendre la transition soutenable 

Pour que la ZFE soit une réussite et permette à tous·tes de respirer un air sain, nous devons donner à chacun·e les moyens et la possibilité de faire autrement. La Métropole s’engage ainsi très fortement pour une ZFE qui protège la santé de tous·tes et accompagne les plus précaires, avec :   

✅ Une Agence des Mobilités, pour accompagner et conseiller les Grand-Lyonnais·es [Pour prendre RDV pour un conseil mobilité]

✅ Des aides financières renforcées pour faciliter le changement de mobilité

🚗 Pour réduire au maximum le reste à charge, nous avons décidé de renforcer de +1000€ l’aide de la Métropole à l’achat d’un véhicule propre, soit jusqu’à 3000€ d’aide maximum. En la cumulant avec les aides de l’Etat, un foyer peut obtenir jusqu’à 10 000€ d’aide pour l’achat d’un véhicule thermique Crit’Air 1, et jusqu’à 19 000€ pour l’achat d’un véhicule électrique.  

🚴 La Métropole propose également une aide de 500€ à 2 500€ pour le renouvellement d’un véhicule par un vélo familial, cargo, pliants, handbike, à assistance, ou un deux-roues, tricycle ou quadricycle électrique.  

💶 Pour inciter et soutenir les ménages qui font le choix des mobilités alternatives, et donc de ne pas renouveler leur véhicule, la Métropole crée un chèque-mobilité. Deux formules sont proposées, avec les box Je découvre et Je m’engage. Elles permettent, pour 3 mois ou 1 an, d’avoir accès gratuitement aux offres TCL, Vélo’v, CitizLPA et EnCovoit’GrandLyon.

✅ Des dérogations pour une mise en œuvre progressive de la ZFE
En complément des dérogations nationales, la Métropole propose elle aussi un certain nombre de dérogations. La dérogation “Petit Rouleur” donnera par exemple droit à un forfait de 52 jours de libre circulation dans la ZFE, pour celles et ceux qui n’utilisent leur voiture qu’occasionnellement. [Pour tout savoir sur les dérogations]

✅ Développer massivement les alternatives à la voiture individuelleLa Métropole s’engage aussi dans une réorientation structurelle de ses politiques en faveur d’une mobilité durable, abordable et respectueuse de la planète. Cela passe notamment par le développement massif des transports en commun, le développement des infrastructures dédiées à la marche et au vélo, avec par exemple le lancement des voies lyonnaises, ou encore le développement de l’autopartage et du covoiturage. C’est aussi dans cette même logique que la Métropole a lancé ou renforcé plusieurs mesures sociales pour faciliter la mobilité de tous·tes :  mise en place de la gratuité des TCL pour les plus précaires, lancement des FreeVélo’v ou encore renforcement de la prime vélo

Objectif : des solutions pour tous.tes les Grand-Lyonnais·es !


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