Une Métropole engagée pour un accueil digne !
En novembre 2020, lors de la fermeture du squat de l’ancien collège Maurice Scève, la Métropole s’est engagée à ce que personne ne soit remis à la rue. C’est dans ce cadre que nous avons décidé d’ouvrir un lieu unique en France : La Station, gérée par l’association Le Mas, dans le 3e arrondissement de Lyon.
D’une capacité initiale de 52 places, la Station permet d’accueillir des jeunes étrangers évalués majeurs et souvent en recours devant le juge, car contestant cette évaluation. Plus d’une centaine d’entre eux y ont transité depuis l’ouverture du site. Sur place, les jeunes bénéficient d’un accompagnement socio-médical. La Station leur offre donc un moment de répit et de stabilité dans des parcours migratoires souvent difficiles et éprouvants.
En ouvrant la Station, la Métropole s’est engagée de manière volontariste, au-delà de ses compétences légales, car ces jeunes non-reconnu·es mineur·es relèvent normalement de l’hébergement d’urgence, géré par l’État. Cette initiative, entièrement financée par une collectivité territoriale, était alors unique en France.
Plus récemment, la situation des jeunes évalués majeurs qui saisissent le juge a été portée politiquement par l’exécutif métropolitain auprès des instances de l’État afin de faire évoluer l’expérimentation de la Station vers un dispositif co-porté par l’Etat et la Métropole de Lyon. C’est ainsi qu’en juillet 2022, un nouveau site de la Station a ouvert vers la Part-Dieu pour une quarantaine de jeunes, et qu’une convention entre l’Etat et la Métropole de Lyon va être signée pour l’ensemble du dispositif Station. La Métropole de Lyon reste précurseure sur cette évolution du dispositif et ce co-portage puisqu’aucun autre département n’a de dispositif similaire.
Pour compléter le dispositif, la Métropole a également souhaité apporter son soutien au Secours Populaire qui gère un accueil de jour destiné aux jeunes qui ont saisi le juge des enfants. L’association de solidarité est désormais en mesure de proposer un accompagnement dans les procédures juridiques et la scolarisation, des cours de français, ainsi que des distributions alimentaires auprès des jeunes migrant·e·s.
Notre intervention en Conseil
Les mineur·es non accompagné·es
M. le président, Mme la vice-présidente, Cher·es collègues, Cette délibération nous amène à traiter d’un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, celui des MNA – les mineurs non accompagnés – dont notre collectivité a la charge au titre de la Protection de l’Enfance. Je voudrais, en premier lieu, saluer le travail conséquent effectué par…
Pas de filles accueillies dans ce dispositif !
Très bonnes initiatives. Cependant, il reste environ 70 jeunes non pris en charge. Il faudrait un 3e centre pour qu’aucun jeune migrant en recours ne reste à la rue. Que compte faire la métropole pour que tous soient accueillis provisoirement en attendant la décision du juge ?