La Métropole adhère à la Charte des territoires sans perturbateurs endocriniens ✍️ – Intervention de Monique Guerin

Monsieur le Président, cher·e·s collègues,

A l’heure où le Covid a envahi notre quotidien, les perturbateurs endocriniens paraissent être mis au second plan. Pourtant, ils ont envahi nos vies depuis longtemps. Nous avons tous en tête ces petites filles de 8 ans et même moins, projetées du jour au lendemain dans le monde des femmes… Dans nos cheveux, dans nos urines… les perturbateurs endocriniens sont partout dans nos corps, comme l’a montré l’association Générations futures à travers plusieurs expériences médiatisées ces dernières années. Pas étonnant quand on sait qu’ils sont présents dans de nombreux produits de consommation courante, des aliments aux produits de soin en passant par les meubles, les emballages ou les jouets en plastique pour enfants.

Or, ces substances chimiques qui dérèglent notre fonctionnement hormonal peuvent avoir de graves effets sur notre santé : augmentation des maladies cardiovasculaires, des cancers, du diabète, des troubles de la reproduction et du comportement… La dangerosité de ces substances ne peut aujourd’hui être remise en cause. Pour ne citer qu’un exemple, le bisphénol A a déjà été identifié comme perturbateur pour l’homme par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Il y a donc urgence à agir pour répondre à ce que l’OMS qualifie de menace mondiale. C’est tout le sens de l’adhésion de la Métropole de Lyon aujourd’hui à cette charte des villes et territoires sans perturbateurs endocriniens. La Métropole s’engage ainsi volontairement à :

Agir pour réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens, par exemple dans l’alimentation de nos collégien·ne·s ;

Former et faire évoluer les pratiques des professionnels, notamment ceux de la maternité et de la petite enfance, l’enjeu étant particulièrement fort pour les 1 000 premiers jours de l’enfant. Il faut savoir que les biberons chargés de bisphénol A ont disparu des crèches il y a peu de temps ;

Informer et rendre compte aux citoyen·ne·s de l’avancement des actions menées.

C’est pour nous une évidence d’engager la Métropole dans cette démarche, tant la lutte contre les perturbateurs endocriniens a été portée depuis toujours et à toutes les échelles – locale, nationale, internationale – par les écologistes.

Nous nous réjouissons également de l’engagement de 13 communes de la Métropole dans cette charte. Nous invitons toutes les autres communes à s’engager à leur tour pour amplifier cette lutte conjointe contre une problématique globale, au service de la préservation de l’environnement et de la santé de tous les habitants et toutes les habitantes de notre territoire.

Je vous remercie.


Monique GUERIN
Conseillère métropolitaine

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