« Le RER à la lyonnaise peut se concrétiser à court terme » 🚄 – Intervention de Véronique Giromagny

Chers collègues,

L’étoile ferroviaire lyonnaise représente un enjeu essentiel pour notre territoire, puisque chaque année ce sont environ 36 millions de voyageurs qui y transitent, et plus de 1200 trains qui y circulent quotidiennement. Vous le savez, c’est un carrefour ferroviaire stratégique à la croisée de grands axes européens, nationaux et régionaux.

Sa bonne fluidité constitue donc un enjeu particulièrement important, pour notre territoire mais aussi à une échelle internationale. C’est d’autant plus le cas à l’aune des objectifs climatiques que s’est fixés la France, et qui feront du rail un mode de transport incontournable, aussi bien pour les voyageurs que pour le fret. D’ailleurs, je tiens à saluer là aussi l’engagement de la Métropole, puisque nous venons de voter une subvention de 2 millions d’euros pour réaménager la plateforme logistique multimodale de Vénissieux/Saint-Priest et ainsi développer le report modal du fret de la route vers le rail.

À la croisée des grands axes européens et nationaux, L’EFL présente un enjeu essentiel pour le développement de notre territoire. La perspective d’un service de type RER, très attendu, permettrait d’offrir un moyen de transport du quotidien fiable et performant, pouvant proposer un cadencement au quart d’heure, avec des nouvelles liaisons traversantes, avec une desserte efficace du périurbain, etc… C’est une alternative idéale à la voiture individuelle en somme.

Sans attendre la réalisation de travaux sur l’EFL à moyen / long-terme, le RER à la lyonnaise peut se concrétiser à court terme. Depuis l’été 2020, la Métropole et le SYTRAL ont été force de proposition sur ce sujet. La Métropole est prête à s’engager sur ce sujet, en coopération avec la Région.

Cette étoile aujourd’hui nœud ferroviaire, à moyen/long-terme, ne peut faire l’économie d’indispensables aménagements. Sa capacité, au moins sur certains axes, atteint aujourd’hui ses limites, alors même qu’une forte croissance de la demande ferroviaire est encore attendue. La première série de 32 opérations sur l’EFL programmé jusqu’en 2025, ne permettra que d’améliorer la fiabilité, la régularité, la sécurité et le confort du réseau, mais malheureusement pas sa capacité.

L’État, SNCF Réseau, la Région et la Métropole se sont ainsi engagés dans une démarche d’étude prospective, pour élaborer une stratégie commune à moyen / long-terme, afin d’identifier et planifier les investissements à réaliser. La Métropole s’est engagée financièrement, il y a un an, à hauteur de 550 000€ sur une première tranche d’études. Nous tenons aujourd’hui notre engagement en apportant 800 000€ à la seconde tranche d’études. Au global, c’est donc 1,3 millions d’euros qui ont été apportés par la Métropole, c’est-à-dire presque un quart du total des financements, à ce programme d’études crucial pour l’émergence d’un RER lyonnais.

La réalisation de ces études à court terme est indispensable si l’on veut voir se réaliser des premiers aménagements de capacité à horizon 2030. Notamment la mise à 4 voies de l’axe Saint-Fons <-> Grenay, dont l’enquête publique pourrait se tenir dès 2025 si le timing des études est tenu. Pourtant la Région réinterroge aujourd’hui sa participation financière, avec donc le risque de repousser aux calendes grecques l’enquête publique, aujourd’hui espérée pour 2025, et d’autant le début des travaux.

Chers collègues, les différentes parties prenantes, État, Métropole, SNCF Réseau et Région, doivent toutes faire preuve de responsabilité sur ce sujet. Face à l’urgence climatique, le moyen-terme ne doit pas se transformer en “très long-terme”. Nous devons être à la hauteur des besoins de notre époque et de nos territoires.

Je vous remercie,


Véronique GIROMAGNY
Conseillère métropolitaine

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