Quels transports en commun à horizon 2040 dans la métropole de Lyon ? 🚆🚃

🔴 Il y a urgence ! Le dérèglement climatique et la pollution de l’air nous obligent à un développement massif des mobilités alternatives, dont des transports en commun abordables pour toutes et tous.

Suite à la commission générale exceptionnelle du 3 mars 2022, au cours de laquelle les 150 conseiller·es métropolitain·es ont débattu du développement des transports en commun dans la métropole lyonnaise, Bruno Bernard a souhaité recueillir l’avis écrit de chaque groupe politique. Retrouvez ci-dessous l’avis du groupe écologiste, en bref :

Les Grand-Lyonnais·es veulent plus de transports en commun !

La grande consultation publique menée par le SYTRAL l’hiver dernier a permis de dégager une vue d’ensemble sur les besoins de transports en commun dans la métropole lyonnaise : ils sont particulièrement prégnants à l’Ouest et sur le Plateau Nord, mais également à l’Est et sur Rhône Amont.

Pour nous, il est indispensable de répondre aux besoins de transports en commun de l’ensemble de ces territoires. Il en va de la lutte contre le dérèglement climatique et de la pollution de l’air. Mais aussi de la justice sociale : les plus précaires sont les plus impacté·es par la hausse des prix des carburants et par la dépendance à la voiture individuelle.

Des transports en commun adaptés et efficaces pour répondre aux besoins des différents territoires

Nous souhaitons privilégier des solutions de transports en commun adaptées, réalistes et réalisables. Les tramways et bus à haut niveau de service sont par exemple des solutions performantes, bien moins coûteuses que le métro, réalisables plus rapidement, techniquement plus simples et qui permettraient de répondre simultanément et efficacement aux besoins de plusieurs territoires.

Un niveau d’investissement fort pour soutenir le développement des transports en commun

  • Nous avons engagé dès notre arrivée aux responsabilités un plan de mandat ambitieux pour le SYTRAL, avec un doublement de son budget d’investissement par rapport à nos prédécesseurs (soit 2,55 milliards d’euros !). Il permettra, dès 2026, d’étoffer le réseau avec des lignes nouvelles : création de 24 km de tramways (T6 Nord, T9, T10), prolongement du Métro B, BHNS Centre-Est. Ces lignes nouvelles viendront rapidement désenclaver des territoires dont la desserte actuelle reste limitée. 
  • Nous renforçons la participation financière de la Métropole au SYTRAL. Après une forte baisse entre 2015 (150 millions €) et 2019 (128 millions €) par nos prédécesseurs, nous l’augmentons à 151 millions € en 2022, avec l’objectif d’atteindre 200 millions € dès 2026. Nous proposons de maintenir ce niveau de participation au-delà de 2026. 

Notre ambition : investir 2 milliards d’€ sur deux mandats (2027-2038), pour de nouvelles lignes fortes sur plusieurs territoires et permettre ainsi un développement sans précédent du réseau de transport en commun métropolitain.

Ligne E : Et pourquoi pas un tramway express entre Perrache – Lyon 5e – Tassin ?

Trajet du projet de Tramway Express entre Lyon et Tassin-la-Demi-Lune

La consultation est claire : la desserte du 5e arrondissement de Lyon doit être améliorée, en le connectant mieux aux centralités de Lyon. Nous disposons pour cela d’une solution efficace et adaptée à la densité du 5e arrondissement et de Tassin : la réalisation d’un tramway express, souterrain entre la Saône et le plateau du 5e.   

Je veux en savoir plus sur le Tram Express !

Au contraire, aucune des nouvelles stations du projet de ligne E n’atteint les conditions de densité justifiant un métro : si elle se réalisait, elle serait la ligne de métro la moins fréquentée de France.  

Avec un temps de parcours entre Tassin et la Presqu’île qui resterait similaire à celui du projet de Métro E (15 minutes contre 10 minutes), ce tramway express serait aussi réalisable plus rapidement, tout en coûtant 2 fois moins cher !  Ce sont autant de ressources financières que nous pourrons consacrer au développement d’autres lignes fortes ailleurs dans la Métropole.

Sa possible connexion au tram-train de l’ouest lyonnais permettrait une amélioration des déplacements pour tout l’ouest lyonnais, en facilitant le report modal et l’intermodalité sur de longues distances. 

Nos interventions en Commission Générale

2 commentaires sur « Quels transports en commun à horizon 2040 dans la métropole de Lyon ? 🚆🚃 »

  1. Bonjour,
    Je lis mal ou il n’y a pas une ligne sur l’augmentation de l’offre de stationnement en périphérie ( parcs relais par exemple)?
    Ce super programme qui donne envie n’est rien si il ne s’adresse qu’aux habitants de l’agglomération.

    1. Bonjour,
      Nous vous remercions d’abord pour votre interpellation à ce sujet.
      La question du rabattement vers ces potentielles futures lignes de transport en commun est évidemment importante, et indissociable des réflexions en cours. Elle était d’ailleurs l’objet d’un certain nombre de questions, remarques et suggestions exprimées pendant la consultation.
      Plusieurs participant.es ont partagé des craintes à ce sujet, soulignant le besoin de maîtriser les questions de « rabattement », pour éviter qu’il ne provoque un afflux massif de voitures et des phénomènes de congestion routière vers les parcs relais des terminus. D’autres ont au contraire insisté sur le besoin de parcs relais à proximité des futurs terminus.
      De nouvelles places de stationnement en parcs relais vont être créées sous ce mandat, notamment avec l’arrivée du métro B aux Hôpitaux Lyon Sud en 2023.
      Plus globalement, les facilités intermodales vont se développer pour permettre de rejoindre facilement le réseau structurant de transports collectifs à vélo, en bus ou en voiture, notamment partagée (incitation au covoiturage). Concrètement, il s’agira par exemple de renforcer le stationnement dédié aux vélos ou au covoiturage, qui sont des alternatives à l’autosolisme.
      Nous voulons encourager le rabattement vers les transports en commun par d’autres modes que la seule voiture individuelle : par le bus, par les modes actifs (vélo, marche), par le rail aussi. La bonne articulation des différents modes entre eux est un enjeu essentiel pour favoriser l’intermodalité et le report modal sur de longues distances. C’est le cas par exemple de la possible future ligne E, qui pourrait s’interconnecter avec le tram-train de l’Ouest Lyonnais.
      En ce sens, la concrétisation du RER Métropolitain, qui relève de la Région, est essentielle. Elle faciliterait le report modal sur de longues distances et permettrait d’envisager des parcs relais « décentralisés » en périphéries, efficaces et avec des impacts moindres en termes de congestion routière, de coût financier …

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