Mes cher·es collègues
Saurons-nous montrer que les élu·es ont pris acte des leçons du passé en matière de choix d’investissement ? Saurons-nous montrer que les élu·es s’engagent désormais sur ce qui pourra être réalisé et réalisable ? Saurons-nous faire acte de courage en privilégiant le pertinent plutôt que le vendeur ?
Concernant les choix sur les différents corridors et des orientations qui engagent notre territoire jusqu’en 2040, il était important de prendre le temps. Le temps de poser le débat, le temps de concerter nos citoyen·nes, nos partenaires économiques, les élu·es.
Et aujourd’hui, avec l’ensemble des données qui ont été présentées, 2 grandes directions s’offrent à nous :
- Soit nous privilégions 1 solution métro, pour l’un des territoires, qui va absorber l’essentiel du budget et ne sera pas opérationnelle avant une dizaine d’années. En nous mettant en grande difficulté pour pouvoir financer des solutions satisfaisantes pour les autres territoires concernés.
- Soit nous nous laissons plus d’opportunités de réalisations, en optant pour des infrastructures plus légères et plus rapides à mettre en œuvre, de manière à répondre à l’ensemble des besoins exprimés au travers de la consultation, donc de viser un développement équilibré.
Car l’un des enseignements de cette consultation, c’est que l’important pour un habitant·e n’est pas une solution spécifique, l’important c’est d’offrir des solutions adaptées à la fois en termes de temps de parcours et en délais de réalisation, et ce pour l’ensemble des corridors.
Et comme nous l’avons démontré dans le cadre du budget de la Métropole, les écologistes ont à cœur de conjuguer ambitions, réalisme et responsabilités.
Ambition, en assumant une contribution de la Métropole à l’AOMTL qui soit véritablement à la hauteur des enjeux de développement passant de 127,5 millions en 2020 à 200 millions d’euros en 2026. (Rappelons au passage que cette augmentation intervient après une baisse constante de cette contribution de 3% par an entre 2015 et 2020). Nous pensons au contraire qu’il faudra maintenir cet effort indispensable et au-delà de 2026 pour assurer aux Grand-Lyonnaises et Lyonnais un réseau performant pour les années à venir. C’est la raison pour laquelle nous avons engagé sans attendre le doublement du budget d’investissement du Sytral et les nouvelles lignes de tram T6, T9, T10 afin de pouvoir rééquilibrer la desserte de l’est lyonnais, qui était en attente depuis des années !
Réalisme, en privilégiant des solutions plus adaptées, moins coûteuses et techniquement plus rapides à mettre en œuvre lorsqu’elles peuvent répondre aux besoins, tout en assurant des conditions de transport efficientes.
Responsabilités, enfin, en assurant un développement équitable du territoire, qui tient compte de nos capacités et contraintes financières (c’est-à-dire un niveau d’investissement pour les nouveaux projets structurants de l’ordre de 2 milliards d’euros d’ici 2038 avec un endettement modéré).
Ces orientations s’inscrivent dans une direction cohérente visant l’amélioration du maillage territorial que nous souhaitons accélérer dans le cadre des étapes de mise en œuvre de la ZFE, en développant l’ensemble des mobilités actives, du covoiturage et de l’autopartage.
En résumé l’ambition dans la trajectoire, le réalisme dans la mise en œuvre, la responsabilité dans l’action.
Vinciane Brunel-Vieira
Conseillère métropolitaine