Monsieur le Président, cher·es collègues,
En France, les dépenses de publicité atteignent 31 Milliards d’euros, chaque année. 31 Milliards… Cela correspond au PIB de l’Estonie. Ce sont toujours et encore des sommes colossales pour pousser à la surconsommation… Et notamment, avec des supports implantés dans l’espace public, ce sur quoi nous pouvons et devons agir avec ce Règlement Local de Publicité.

Alors oui, nos objectifs sont les mêmes. Par ce Règlement, nous voulons
- améliorer le cadre de vie dans notre Métropole,
- diminuer la pollution lumineuse,
- préserver le patrimoine naturel et urbain,
- harmoniser les règles entre les communes.
Nous voulons aussi agir
- contre la pression publicitaire,
- la surconsommation,
- pour la préservation des commerces de proximité,
- pour plus d’équité territoriale.
C’est le sens de ce règlement local de publicité, qui est en cohérence avec l’ensemble de nos politiques écologique et sociale.
A ce stade, la grande majorité des communes – 49 sur 59 – est favorable à ce projet de RLP et nous nous en réjouissons. Le document que nous proposons est équilibré, il résulte d’un important travail de dialogue, de co-construction avec les communes, il répond à leurs attentes à l’échelle de la Métropole.
Nous en profitons pour remercier le Vice-Président, Philippe Guelpa Bonaro, qui a travaillé intensément et activement avec les maires et qui va poursuivre cette dynamique…
Alors oui, aujourd’hui, le projet de RLP qui est mis au vote est le même que celui que nous avions présenté en décembre, avant d’être soumis à l’avis des communes. Oui, nous voterons pour ce projet, pour qu’il puisse ensuite être soumis à enquête publique. Pas pour enjamber l’avis des communes, mais parce que ces avis sont majoritairement positifs, parce qu’il n’y a pas, à ce stade, de point bloquant, parce que l’on doit avancer sur ce dossier. Et nous pourrons ensuite, finaliser le document dans le détail, après enquête publique, en tenant compte de l’ensemble des avis, réserves et remarques des communes, des personnes publiques associées, des acteurs du territoire, des citoyennes et des citoyens. C’est ainsi que l’on procède habituellement pour l’élaboration des Règlement Locaux de Publicité et pour les Plans Locaux d’Urbanisme.
Nous saluons la grande majorité des communes et des conseillers métropolitains avec qui nous avons un échange constructif. Nous comprenons la nécessité de s’adapter aux réalités locales, nous comprenons certaines inquiétudes et certaines critiques qui ont pu être émises. Par exemple concernant les bâches publicitaires de chantier, certains élus veulent les étendre pour financer des rénovations. Nous continuons à penser que cela ouvre la porte à encore davantage de publicité dans l’espace public, avec des bâches soit disant “temporaires”, qui deviennent en réalité bien souvent pérennes, comme on le voit sur la place Bellecour, en secteur patrimonial, où il y a toujours une bâche publicitaire dans un coin de la place depuis des années, même si elle n’est pas sur le même chantier.
En revanche, nous regrettons l’instrumentalisation politique qui est faite par certains de ce RLP.
De manière générale, nous regrettons toutes les critiques caricaturales sur nos politiques. Depuis le début du mandat, nous entendons toujours la même musique, les mêmes accusations de dogmatisme gratuites et le disque commence à être rayé.
Nous avons été élus sur la base d’un programme et d’attentes fortes de nos concitoyens. La réduction de la pression publicitaire en fait partie. C’est bénéfique pour le cadre de vie de l’ensemble des communes. Nous agissons sur la base de notre programme, dans l’intérêt général.
Concernant l’affichage électoral, nous regrettons le manque d’espaces d’affichage libre. Cela relève des communes, c’est quelque chose que la Ville de Lyon, notamment, veut porter.
Pour conclure, nous invitons chacune et chacun, à prendre ses responsabilités pour voter l’adoption de ce projet de RLP. Pour éviter un retour en arrière, avec la caducité des règlements locaux à venir, comme l’a expliqué Philippe GB, et une possible dé-règlementation du secteur. Pour un meilleur cadre de vie et dans l’intérêt de toutes et tous.
Nous voterons pour cette délibération. Je vous remercie
Blandine COLLIN
Conseillère métropolitaine