Mr le Président, chers·es collègues,
Est-il encore nécessaire de revenir sur l’été dramatique que nous avons vécu ? Vagues de chaleur à répétition, sécheresse d’une violence inouïe, incendies jamais aussi nombreux … Les événements climatiques extrêmes qui se multiplient, qui ne laissent pas indifférent·e. La prise de conscience – bienvenue ! – appelle maintenant des réponses fortes, concrètes, rapides.

Nous savons aujourd’hui qu’il nous faut repenser en profondeur nos modes de vie : notre alimentation, nos habitudes de consommation et nos déplacements, pour lesquels nous devons réduire nos besoins en énergies fossiles.
C’est bien cette volonté qui guide ici, à la Métropole de Lyon, nos actions, pour mieux s’adapter demain au dérèglement climatique, pour lutter contre ses causes : avec le plan nature par exemple, en investissant dans la sobriété énergétique, en promouvant un nouvel urbanisme, en doublant nos investissements dans les transports en commun.
Mais aussi en investissant de manière inédite en faveur des mobilités actives – dont les bénéfices ne sont plus à démontrer : neutres en carbone, excellentes pour la santé humaine, plus silencieuses, avec un impact moindre sur l’espace public. Soutenir leur développement, c’est aussi s’engager concrètement contre la pollution de l’air, pour la santé des Grands-Lyonnais.es. Car oui, nous ne pouvons pas nous satisfaire que la pollution emporte prématurément chaque année, en France, 40 000 vies. Nous ne pouvons pas non plus nous satisfaire de l’explosion des maladies chroniques qui en résulte. C’est une urgence sanitaire.
Les solutions, elles existent, et les Grands-Lyonnais·es sont demandeurs·euses : l’enchaînement des records dans la pratique du vélo le montre. Ce sont au bas mot 38 millions de déplacements comptabilisés en 2021, soit une hausse de 21%, c’est inédit, et en hausse constante depuis 10 ans.
Nous répondons à ces attentes et nous accompagnons ce changement : en déployant le stationnement vélo, en soutenant les ateliers d’autoréparation, en renforçant la prime d’aide à l’achat, en créant les FreeVélo’v, en concrétisant aussi les Voies Lyonnaises !
Ce sont donc 280 millions d’euros qui seront consacrés aux Voies Lyonnaises d’ici 2026.
280 millions pour créer un nouveau réseau de transport de masse, avec 12 lignes et 250km en 2026, et des fréquentations attendues de 11 000 à 28 000 passages vélo par jour aux points les plus fréquentés de chaque ligne. Et tout ça pour le prix d’une seule ligne de tram, afin de permettre la création d’un réseau métropolitain complet.
280 millions pour un programme ambitieux qui permettra aussi de retravailler les espaces publics aux abords des Voies Lyonnaises, en végétalisant, en désimperméabilisant, en redonnant de la place et du confort aux piétons·nes.
280 millions pour améliorer la mobilité de toutes et de tous, avec des aménagements cyclables sécurisés, confortables, continus, qui permettront à tout le monde de pouvoir faire du vélo.
Qu’on vive dans le centre, dans les périphéries, dans les quartiers prioritaires. Qu’on soit femme, enfant, famille, personne âgée ou personne en situation de handicap.
Avec les Voies Lyonnaises, c’est une mobilité quasiment gratuite, en tout cas très peu coûteuse, qui deviendra accessible au plus grand nombre. En 2026, les ¾ des habitants·es et les ¾ des emplois se trouveront à moins de 10 minutes à vélo d’une Voie Lyonnaise.
280 millions pour intensifier et accélérer nos efforts dans la lutte contre la pollution atmosphérique, contre la sédentarité, contre le dérèglement climatique. Aujourd’hui, nous nous réjouissons donc de la concrétisation rapide des Voies Lyonnaise : déjà un tronçon inauguré, de nombreux autres en travaux ou prochainement en travaux.
Alors oui chers·es collègues, nous sommes fiers·ères de consacrer 280 millions d’euros aux Voies Lyonnaises. Oui nous sommes fiers·ères de mobiliser pas moins de 500 millions d’euros pour les mobilités actives sur ce mandat, soit 60€/habitant/an : cela n’a jamais été fait. Oui nous sommes fiers·ères de mobiliser les moyens nécessaires pour répondre concrètement aux attentes des Grands-Lyonnais·es, améliorer leur qualité de vie et répondre, en responsabilité, à l’urgence climatique.
Le groupe écologiste votera pour cette délibération.
Je vous remercie
Florence Delaunay
Conseillère Métropolitaine