M. le président, cher·es collègues,
Quelques mots rapides pour vous dire toute notre satisfaction de voir se concrétiser plusieurs mesures en faveur d’une rémunération plus juste de nos agent.es :
Je pense à la revalorisation du point d’indice, qui s’est faite attendre, et qui certainement reste encore insuffisante ;
Je pense aussi au versement de la prime exceptionnelle inflation, une prime nécessaire pour soutenir nos agent.es dans ces temps difficiles. Des agent.es, garant.es de la qualité de nos services publics locaux dont nous voulons à nouveau saluer ici l’engagement professionnel.
Je pense enfin aux revalorisations salariales issues du Ségur de la santé et destinées à l’ensemble des agent.e.s du secteur médico-social ;
Ensemble, ces trois nouvelles mesures viennent s’ajouter à l’agenda social que nous nous sommes fixé en faveur d’une rémunération plus juste et plus équitable de nos agents et d’une amélioration de leurs conditions de travail, deux objectifs qui n’ont pas été remis en question dans cette assemblée.
À l’issue de cette décision modificative, nous conservons un très bon niveau d’autofinancement net, puisque celui-ci se porte comme cela a été vu à hauteur de 350 millions. La bonne gestion de la métropole permet l’ambition de nos choix politiques et dégage des marges de manœuvres bienvenues face aux incertitudes actuelles.
Cela a été évoqué, les charges générales sont également à la hausse. Les raisons de ces augmentations ne nous sont pas inconnues et touchent l’ensemble des collectivités locales. Elles résultent d’une inflation, du renchérissement du coût de l’énergie et des coûts des matières premières.
Aujourd’hui, si la bonne gestion de la métropole nous permet de faire face à cette hausse, l’ensemble des collectivités locales n’est pas en mesure de faire de même.
Or, face à cette situation, l’État reste dangereusement absent et l’attitude par exemple du président de la République qui demande aux collectivités de ne pas signer dès aujourd’hui leur contrat d’énergie n’est pas acceptable car elle a pour incidence de maintenir sur une plus longue durée nos incertitudes, alors que nous avons besoin de solutions concrètes. Je vous rappelle qu’il n’existe pas à ce jour de bouclier tarifaire pour les collectivités locales.
Pourtant, ces collectivités locales sont indispensables pour réussir les grandes transitions sociales, environnementales et économiques. Mais plus important, elles demeurent les garantes des services publics locaux. Il n’est donc pas responsable pour le gouvernement de laisser entièrement reposer sur les collectivités une telle incertitude conjoncturelle. D’autant plus que le ministre de l’économie ne s’était pas privé d’annoncer pendant la campagne présidentielle un plan d’économie de 10 milliards sur 5 ans sur le dos des collectivités.
C’est pourquoi le vote écologiste, qui sera favorable à cette décision modificative, s’adresse également à l’État pour qu’il active dès maintenant les leviers d’action dont il dispose et qu’il refuse de mobiliser.
Laurence FRETY
Conseillère métropolitaine