M. Le président, cher·e·s collègues,
Dire aujourd’hui que la pratique artistique joue un rôle primordial d’éveil et de prévention peut sonner comme un lieu commun aux yeux de toutes et tous dans cette assemblée. Pourtant les liens entre les pratiques artistiques et leurs empreintes sur notre vie sont clairement établis.
Les pratiques culturelles doivent poursuivre leur transformation. Assurément cela passera par la diffusion de nouveaux modèles plus inclusifs. Notre majorité porte l’ambition d’une vie culturelle riche de diversité, dans tous les territoires.
Je tiens à remercier monsieur le vice-président Van Styvendael d’avoir porté ce schéma métropolitain des enseignements artistiques et d’avoir mis au cœur de son action cette ambition.
Je tiens à remercier également l’ensemble des communes, des établissements et des professionnels de l’enseignement artistique qui ont participé à co-construire ce schéma. Il me fallait souligner la façon dont la concertation a été menée tout au long de l’année avec les maires, les adjoints à la culture, et nos écoles.
La Métropole a pleinement joué son rôle de partenaire financier des communes lors du précédent schéma. Nous franchissons désormais une étape supplémentaire. Nous serons financeurs mais aussi soutien à l’impulsion de projets à l’échelle des conférences territoriales des maires.
Avec ce schéma, la métropole se dote aujourd’hui de plusieurs outils qui changent la donne.
Ce qui change. C’est un égal accès de toutes et tous à la pratique artistique. Un nouveau critère obligatoire à toute subvention fait son apparition. Les établissements artistiques devront moduler leurs frais d’inscription en fonction des revenus des inscrits. C’est un nouveau critère de justice sociale qui facilite l’accès à l’enseignement artistique pour les foyers les plus modestes.
Ce qui change. C’est un meilleur accès des publics éloignés à la pratique artistique. La métropole de Lyon soutient la création de propositions adaptées pour ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’offre existante. Le handicap, le statut ou l’âge ne doivent plus être des freins. La mise en place de référentes et de référents inclusion au sein des établissements artistiques sera une priorité.
Ce qui change. Et c’était attendu, c’est l’intégration des arts plastiques et visuels, et des arts du cirque, afin d’avoir une palette encore plus grande à proposer.
Ce qui change. C’est un enseignement artistique qui prend en compte l’éco-responsabilité. La métropole accompagne les structures artistiques pour réaliser un bilan carbone simplifié et se fixer des objectifs. Un maillage territorial de la filière artistique est nécessaire. Avec ce schéma, la Métropole organise les modalités de partage et de prêt de matériel et appuie les communes pour faire émerger des évènements éco-responsables.
Ce qui change. C’est une pratique artistique qui intègre l’égalité femme/homme. La place des créatrices dans les arts et la culture est invisibilisée et leur accès à l’enseignement artistique est limité. La métropole souhaite accompagner les établissements d’enseignement artistiques :
- pour que chaque établissement produise un état des lieux et définisse un plan d’action à réaliser ;
- pour que les représentations et modèles mis en avant sortent des stéréotypes de genre
- pour que soit mis en place des dispositifs de signalement des violences sexistes et sexuelles dans les structures artistiques.
Ces changements nous permettront d’accompagner les écoles d’enseignements artistiques vers un modèle qui lutte contre les inégalités et développe les individus. Parce que la peinture, la musique, la danse, le théâtre, la littérature, la vidéo sont autant de véhicules pour nous sensibiliser et nous faire comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Autant de raisons, monsieur le président, pour que le groupe des écologistes vote favorablement ce schéma.
Véronique DUBOIS BERTRAND
Conseillère métropolitaine