Top départ pour la Voie Lyonnaise n°2 – Intervention de Vincent MONOT

Cher.es collègues,

Nous sommes en 2025, laissez-moi vous parler du quotidien de Julie, habitante du quartier Blandan à Lyon, et travaillant quotidiennement dans la zone industrielle de Vénissieux. Jusqu’à l’aménagement de la Voie Lyonnaise n°2, elle empruntait matin et soir à vélo le boulevard des États-Unis dans le 8e arrondissement et ses bandes cyclables accidentogènes. Depuis l’arrivée de cette piste cyclable confortable et sécurisée, ses déplacements sont grandement améliorés et le parking à vélo de son entreprise ne désemplit plus.

Ou bien parlons de cette famille du 3e arrondissement habitant place Bir-Hakeim. Ils avaient bien essayé déjà d’aller se promener en famille et à vélo au parc de la tête d’or avec les deux enfants de 6 et 8 ans, mais avaient vite abandonné devant la dangerosité des itinéraires cyclables existants. Avec l’aménagement de la Voie Lyonnaise 2 sur le boulevard Vivier Merle, le boulevard des Tchecoslovaques, la rue Waldeck Rousseau ou encore la contre-allée Stalingrad, fini le trajet en voiture avec les vélos des enfants dans le coffre : toute la famille se rend à vélo dans l’un des beaux parcs de notre métropole, parc de la tête d’or, mais encore le parc Blandan, ou celui de Parilly. Une véritable Voie Lyonnaise des parcs !

Un dernier exemple avec celui de cet étudiant, habitant Villeurbanne dans le quartier du Tonkin, se rendant chaque jour à l’Université Jean Moulin. Fini les galères pour trouver un itinéraire sûr. Grâce à son Free Vélo’v prêté par la Métropole de Lyon, il se rend désormais chaque jour dans son université en suivant la Voie Lyonnaise 2 du boulevard de Stalingrad jusqu’à la grande rue de la Guillotière. Bon pour sa santé, bon pour son budget, bon pour la planète.

Revenons en 2022, car tout cela ne sera possible qu’en poursuivant avec détermination le travail ambitieux engagé par la majorité métropolitaine et son vice-président Fabien Bagnon sur ce réseau exemplaire des Voies Lyonnaises.

Un nouveau réseau cyclable structurant pour irriguer l’ensemble de la Métropole de Lyon, pensé comme un véritable nouveau mode de transport de masse, qui répond pleinement aux grands défis de notre époque : promouvoir des mobilités décarbonées et propres; limiter la pollution de l’air et les nuisances sonores; offrir des solutions de déplacements peu coûteuses face à la crise énergétique; sécuriser les déplacements modes actifs face à l’insécurité routière; améliorer la santé de chacune et chacun en luttant contre la sédentarité, le tout en permettant la végétalisation de nos villes et la désimperméabilisation des sols.

À tous ces égards, la Voie Lyonnaise 2, longue de 21km en 2026 entre Caluire et Saint-Priest, dont nous tirons aujourd’hui le bilan de la concertation pour sa partie centrale, est exemplaire. Elle permettra un meilleur partage de l’espace public sur des voies aujourd’hui particulièrement hostiles aux cyclistes et aux piétons, pour faciliter et sécuriser les déplacements à vélo et améliorer la qualité de vie des riverains avec la végétalisation de ces axes. Avec ce premier tronçon de la future Voie Lyonnaise n°2, les axes routiers majeurs que sont les boulevards de Stalingrad, Vivier Merle ou des Tchécoslovaques redonneront demain leur juste place aux mobilités actives, tout comme le tunnel Vivier Merle qui accueillera les cyclistes pour un transit nord-sud facilité du pôle d’échange de la part-dieu.

Saluons ici le travail conjoint mené avec les communes et les arrondissements lyonnais traversés par cette Voie Lyonnaise 2, pour arriver aux meilleures solutions d’itinéraire et d’insertion possibles. En témoigne, rue Waldeck Rousseau, la recherche d’un compromis entre le maintien d’une partie du stationnement et la végétalisation, qui est demandée. Travail qui s’est enrichi grâce à cette concertation avec les riverains et les associations. Une concertation et un travail de qualité, qui s’est d’ailleurs poursuivi dans les derniers mois pour le tronçon sud qui traverse le 8e arrondissement, Vénissieux et Saint-Priest.

Nous espérons que tous les maires sauront se saisir de cette opportunité d’offrir à leur habitantes et habitants la sécurité et le confort à vélo auxquels ils ont droit.

Car oui, quand il s’agit de changer de modèle, quand il s’agit enfin de faire, on ne peut se contenter de déclaration d’intention. À entendre certain.es ici, tout le monde serait pour le développement du vélo, mais… Il y a toujours un mais quand il s’agit de passer à l’action.

Ici le “mais” concerne la suppression du stationnement sur le boulevard de Stalingrad par exemple. Alors que cette véritable autoroute urbaine ne laisse quasiment aucune place aux cyclistes et aux piéton.nes, certain.es ici, coincé.es dans leur vision du tout-voiture, et alors que deux immenses parkings en ouvrage existent de l’autre côté du parc de la Tête d’Or -on parle bien de 200 places de stationnement-, préféreraient conserver cette poche de stationnement pour voitures ventouses au détriment de la sécurité des piéton.nes et de cyclistes.

Il y a toujours un “mais” ! Les intentions mais sans les actes. L’heure n’est plus à l’addition de km de piste cyclables de façon indifférenciée. Il faut passer à la vitesse supérieure, comme le font de nombreuses métropoles de tout bord politique en France et dans le monde, et enfin proposer des infrastructures solides et ambitieuses comme ces Voies Lyonnaises. Il s’agit bien d’un véritable et juste partage de l’espace public qui est demandé par nos concitoyen.nes. Et cela demande de faire des choix pas toujours évidents, car être favorable au développement du vélo n’est pas toujours compatible avec le statu quo sur la place de la voiture individuelle, qui accapare encore la majorité de l’espace public. Cela demande un peu de volontarisme et de courage, oui !

De la volonté pour décarboner et sécuriser nos déplacements, réduire la pollution, lutter contre la sédentarité et végétaliser la ville, oui nous en avons. 2023 sera l’année où tout s’accélère pour les Voies Lyonnaises. Nous entrons dans la réalisation concrète de plusieurs tronçons majeurs du réseau avec une grosse attente des Grands Lyonnais.es. Pour tous cela M. le vice-président, cher Fabien, vous avez le plein soutien des Écologistes et de la majorité métropolitaine pour mener à bien ce projet, et en particulier cette seconde ligne qui sera un axe cyclable majeur de notre Métropole d’ici quelques années à n’en pas douter.


Vincent MONOT
Conseiller métropolitain

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