Je vais commencer par rassurer la Métro Positive : oui les Écologistes sont bien engagé.es sur les questions de parité et d’égalité, engagé.es tout au long de ce Conseil avec évidemment les prises de parole de nos coprésidents, président et présidente de groupe, nos prises de parole sur les sujets d’égalité, notre présence active sur ces débats et aussi sur ce débat d’orientations budgétaires.
“Un contexte inédit” – “un contexte marqué par son lot d’incertitudes“. Ce sont ces mots qu’ont utilisés mes collègues Benjamin Badouard et Corinne Subaï pour qualifier les débats d’orientations budgétaires de 2020 et 2021. Ces mots je pourrais les réutiliser tels quels aujourd’hui ; nous sommes donc entré.es dans l’ère de l’incertitude, où les crises sanitaires, économiques, sociales et climatiques s’enchaînent et se systémisent.
Mr le Président l’a rappelé, 2022 c’est l’année de tous les records : record de chaleur, de sécheresse, d’incendies, d’inflation, d’envolée des prix de l’énergie, mais aussi de superprofits… des records qui affectent durement les mal-logés, les plus précaires, les déclassé.es et de plus en plus les classes moyennes.
Alors face à ces urgences, dans ce contexte de crise et d’incertitude, il y a des choix à faire ! Des choix ambitieux, cohérents et responsables pour changer de modèle !

Malheureusement, le gouvernement Macron n’est pas au rendez-vous. Les objectifs nationaux ne sont pas tenus, l’augmentation de 1,5° est devenue une illusion faute d’action et de vision.
Sur notre territoire, nous constatons bien trop souvent cette inaction, qui se traduit par un manque de soutien à nos politiques pourtant essentielles pour les grands lyonnais et lyonnaises.
Que fait le gouvernement pour nous aider à mettre en place une ZFE ambitieuse, seule option pour protéger notre santé ? Une annonce, à contre-courant, sans aucune assise budgétaire, du développement futur de 10 projets de RER…
Que fait le gouvernement pour faire du droit au logement une réalité et pour mettre à l’abri tous les enfants qui dorment à la rue ? Une loi contre les locataires et les mal-logé.es et une proposition de suppression de plus de 10 000 places d’hébergement d’urgence – finalement abandonnée suite à la mobilisation des associations et collectivités…
Pire que cette inaction, le gouvernement Macron agit avec détermination contre la transition écologique et la justice sociale : quand il subventionne sans aucuns critères le prix de l’essence ; quand il réduit systématiquement la fiscalité des entreprises et refuse de taxer les superprofits; quand il détricote sans regret notre modèle de protection sociale attaquant l’assurance chômage et les retraites.
Mais le gouvernement Macron ne s’arrête pas là ! Il va encore plus loin en attaquant inlassablement les collectivités et leur autonomie. J’en veux pour preuve la suppression de la CVAE, deuxième ressource fiscale de la Métropole mais aussi son projet de contraindre l’évolution de nos dépenses de fonctionnement.
Pourtant, ici et ailleurs, les collectivités sont là, en première ligne, quand il faut organiser la vaccination ; en première ligne, quand il faut prendre soin de nos aînés et de nos enfants ; en première ligne quand il faut soutenir les plus précaires qui s’enfoncent inlassablement dans la pauvreté.
Et notre Métropole n’est pas en reste. Car si le contexte est incertain, si le gouvernement est au mieux inactif au pire contre-productif, nos priorités, elles, sont claires et notre action déterminée. Tous les jours, nous réorientons nos politiques pour renforcer notre résilience, améliorer la qualité de vie et lutter pour la justice sociale.
Ces priorités, elles, ne sont pas des effets d’annonce ; elles sont adossées à notre budget, avec pour 2023 des crédits de paiement qui pourraient atteindre 700 millions d’euros.
La Métropole est bien gérée et en bonne santé financière, malgré les crises et les incertitudes. Cette bonne santé financière nous la mettons au service d’investissements indispensables pour notre résilience. Et soit dit en passant, la crise énergétique nous démontre s’il en était besoin que notre dépendance mortifère aux énergies fossiles détruit tout autant le climat que le pouvoir de vivre des classes populaires et moyennes !
Pour permettre à toutes et tous de se loger dignement, nous produisons des logements abordables et bas carbone !
Pour permettre à chacun de se déplacer, nous développons des alternatives à la voiture individuelle !
Pour améliorer le confort et le pouvoir de vivre, nous massifions l’éco-rénovation !
Pour protéger nos ressources et notre approvisionnement en eau, nous reprenons la gestion directe de ce bien commun !
Pour rafraîchir nos espaces publics, nous les végétalisons !
Ce sont toutes ces actions-là que nos collègues de l’opposition qualifient de “vacuité” !
Lorsque nous investissons pour l’avenir, nous n’oublions pas les urgences du quotidien.
- Pour répondre au choc inflationniste et protéger les plus précaires, nous agissons aussi.
- Pour aider les ménages à se chauffer et à payer leur loyer, nous augmentons le fonds de solidarité pour le logement !
- Pour accompagner les ménages vers la sobriété, nous les outillons avec l’énergie tour !
- Pour soutenir le pouvoir de vivre, nous avons maintenu les tarifs sociaux des TCL sans aucune augmentation !
Si nos priorités sont claires, leur mise en œuvre n’est possible que grâce à l’engagement des agentes et agents de la Métropole. C’est cet engagement exemplaire, qui nous oblige aussi à l’exemplarité sur les rémunérations, les conditions de travail et l’égalité professionnelle. Nous nous apprêtons d’ailleurs à voter de nouvelles revalorisations salariales pour plus de 1100 agentes et agents des métiers du soin dans le cadre de notre agenda social.
En bref, ambition, cohérence, responsabilité. Une Métropole bien gérée et pleinement mobilisée avec un budget à la hauteur des enjeux : transition écologique, justice sociale, qualité de vie des Grands Lyonnais et Grands Lyonnaises.
Sophia Popoff
Conseillère métropolitaine