Intervention sur le budget primitif 2023 – Benjamin BADOUARD

Monsieur le Président, cher·es collègues,

Aujourd’hui, notre majorité présente son 3e budget prévisionnel, deux ans et demi après ce souhait, pour les habitantes et habitants de la Métropole, d’apporter un nouvel élan dans leur quotidien, et un nouvel horizon. Depuis deux ans et demi, nous nous y employons, avec détermination, avec ambition, et avec en tête, la grande responsabilité qui est celle des représentant.es politiques : répondre aux enjeux du quotidien tout en préservant et en préparant l’avenir.    

Cette nouvelle année, nous l’abordons avec une ambition réaffirmée : l’ambition de faire face ! Faire face aux grands défis de ce siècle : la transition écologique et la justice sociale. Faire face à l’urgence tout en préparant l’avenir

Contre des crises toujours plus prégnantes, dans un contexte d’inflation, nous mobilisons pleinement ce budget 2023. Un budget qui confirme la bonne santé financière de la Métropole, malgré la réduction de l’autonomie financière des collectivités voulue par Macron et son gouvernement. Notre budget apporte des solutions, pour aujourd’hui comme pour les générations futures. C’est un budget ambitieux, responsable, sincère, le budget d’une Métropole qui protège et qui prépare l’avenir !

Nous faisons face en protégeant et en accompagnant les habitantes et les habitants, par une politique sociale ambitieuse, au service des plus fragiles, celles et ceux qui ont besoin de la solidarité des institutions. 

Pour donner à chacune et chacun les moyens de mieux se déplacer, avec les accompagnements dans le cadre de la ZFE, les primes vélo, les FreeVelo’v…

Pour soutenir l’accès à un logement décent pour toutes et tous, avec Ecorenov et les aides d’urgence pour la précarité énergétique, avec une ambition renouvelée en faveur du Bail réel solidaire, et un Fond de Solidarité Logement revu à la hausse, avec les aides exceptionnelles pour les établissements accueillant des personnes âgées, des personnes en situation de handicap et ceux de la petite enfance, pour ne pas faire supporter aux résident.es la hausse des coûts alimentaires et de l’énergie.

Pour mieux accompagner celles et ceux qui restent privés d’emploi, et nous le faisons en intensifiant nos politiques d’insertion.

Pour intensifier notre politique d’hospitalité, avec cette année, l’ouverture d’une maison de l’hospitalité, l’ouverture de deux nouveaux villages de tiny houses à Villeurbanne et Oullins. Ou encore la mise à l’abri des jeunes en recours : nous sommes la seule collectivité à le faire.

On en vient à ce chiffre : 137 M€. C’est ce que nous mettons en plus dans nos politiques sociales, en 2023, par rapport à 2019, avant notre arrivée. C’est une vraie différence, un vrai plus pour les habitantes et habitants, et c’est bien avec cette Métropole écologiste que toutes ces politiques sont mises en place. Car oui, une politique écologiste, c’est une politique sociale en soi, ce sont des solutions pour toutes et tous, nous l’avons vu avec ces divers exemples cités auparavant

Nous faisons face également en voyant loin, au-delà du mandat, en continuant à investir de façon ambitieuse. Avec un objectif clair : mieux anticiper les crises futures, permettre à chacune et chacun de vivre mieux dans les années qui viennent. Le GIEC nous l’a rappelé dernièrement : s’il n’y a pas de réponse politique concrète, les conséquences seront cataclysmiques. Voilà pourquoi nous investissons fortement, voilà pourquoi nous maintenons des crédits de paiements élevés, à hauteur de 730 millions d’euros. 

Gouverner c’est prévoir. L’ensemble de la communauté scientifique mondiale prévoit la crise. Le Président Macron n’a apparemment pas lu ces rapports car il est encore à dire “qui aurait pu prédire la crise climatique ?”. Ce serait presque drôle s’il ne s’agissait pas de la survie de l’humanité qui était en jeu…

A la Métropole, nous avons choisi de nous mettre au diapason de la communauté scientifique et c’est pourquoi nous faisons le choix responsable d’investissements indispensables : 

C’est la transformation inédite des mobilités que nous opérons, avec le début des travaux de 7 voies Lyonnaises, ainsi que des trois futurs trams, attendus depuis tant d’années, avec le déploiement du Plan Piéton récemment adopté. 

C’est la transformation de notre économie vers un modèle écologiquement et socialement plus vertueux, pourvoyeurs d’emplois non-délocalisables : le fonds d’amorçage, la promotion des filières stratégiques, le soutien à l’ESS, le développement d’un tourisme responsable. 

C’est la transformation de la ville pour la rendre plus agréable et vivable : par le développement urbain, la végétalisation de l’espace public ou encore les constructions et rénovations des collèges. 

C’est enfin la préservation de notre environnement, de nos biens communs : avec le retour en régie publique de l’eau et la préfiguration de la future régie agricole, avec la lutte contre la pollution de l’air et le bruit, la suite du déploiement des bornes à compost dans la Métropole, ou encore la maîtrise et la réduction de notre consommation énergétique.

Vous l’avez compris, ce sont 730 millions d’euros d’investissements indispensables pour développer des solutions simplement pragmatiques au regard de l’urgence écologique. Des solutions simples, accessibles, bonnes pour le climat, pour le pouvoir d’achat et pour la qualité de vie. 

Ce budget, il a été construit pour s’ancrer dans les territoires, en lien avec les communes.

Ainsi, par exemple, nous reconduisons l’enveloppe des 10 M€ de soutien aux communes, hors du champ de compétence de la Métropole. Pour revenir sur ce qui a été dit sur la super-centralisation, Mr Vincendet, sur Lyon et Villeurbanne, l’aide est de 2,5€/habitant.es, sur l’ensemble des autres communes, c’est 16€ !  Une enveloppe donc, qui n’existait pas avant notre arrivée, et qui s’ajoute aux 82 millions d’euros des projets de territoire portés par les CTM, là-aussi une nouveauté de ce mandat. Enfin, les communes voient, depuis notre arrivée, leur DSC – Dotation de Solidarité Communautaire – revue à la hausse, sur la base de critères plus justes, plus transparents et toujours en  faveur de la transition écologique et de la justice sociale.

Par votre premier amendement, vous nous demandez une hausse de 20 millions d’euros de l’aide aux communes. Au vu des éléments que je viens d’apporter, c’est-à-dire au vu de l’ensemble du soutien aux communes, largement augmenté depuis notre arrivée, mais aussi en considérant que la Métropole elle-même doit gérer tout autant la crise et mener des politiques publiques, nous ne donnerons pas suite à cet amendement, et nous appelons à voter contre.

Dans une logique similaire, nous appelons à voter contre le second amendement sur la répartition de la taxe d’aménagement. D’une part car le principe du ⅛ – ⅞ a été confirmé lors du vote de la Taxe d’Aménagement Majorée (TAM) en septembre, et d’autre part comme expliqué auparavant, l’aide globale aux communes a été largement revue à la hausse depuis notre arrivée.

Pour revenir à mon intervention, et pour conclure : cette Métropole qui fait face, cher·es collègues, elle n’existerait pas sans l’engagement de nos agentes et agents. Alors je veux leur adresser nos meilleurs vœux pour l’année qui vient, leur adresser aussi de sincères remerciements pour leur engagement, pour le travail accompli et à venir. En retour, pour améliorer la qualité de vie de chacune et chacun, nous continuons à nous engager pour tendre vers l’égalité femmes – hommes, pour de meilleures conditions de travail, pour une rémunération plus juste.

La Métropole se transforme, elle se transforme vite, afin de mieux protéger, tout de suite, et de mieux préserver notre futur. Alors, nous allons continuer, et amplifier nos politiques, afin de garantir à tout le monde la meilleure qualité de vie qui soit sur l’ensemble de notre territoire.

Je vous remercie.


Benjamin BADOUARD
Co-président du groupe Les Écologistes Grand Lyon
Conseiller métropolitain

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