M. le président, chers collègues, chères Grandes et Grands Lyonnais,
Après plusieurs années de privation culturelle pour cause de crise sanitaire, la fréquentation des grands évènements culturels métropolitains a repris de plus belle. Et ça fait du bien ! Chacune et chacun a pu éprouver ce sentiment vivifiant de reconnexion artistique et culturelle. Ce sentiment toujours à la fois personnel et collectif, d’épanouissement des sensibilités intimes de chacune et de chacun, et par là-même de rassemblement et de partage : cultiver nos racines communes.

Je crois que nous nous retrouverons aussi sur la qualité du travail culturel réalisé par les artistes. C’est donc avec confiance que les écologistes redisent ici MERCI et BRAVO à tous les artistes qui font briller notre Métropole. BRAVO vraiment d’avoir tenu. MERCI pleinement de continuer, vibrer pour nous faire vibrer.
Et les Grandes et Grands Lyonnais semblent nous rejoindre également. Jugez plutôt :
- 270 000 visites pour l’édition 2022 de la Biennale d’art contemporain ;
- 60 000 personnes en 2022 pour les Nuits sonores ;
- et même un record pour le plus jeune Lyon Street Food Festival depuis qu’il a rejoint les usines Fagor.
À tous points de vue, ces évènements se sont épanouis dans les anciennes usines Fagor-Brandt. Cette formule à succès doit poursuivre son histoire. Nous le devions, donc nous le ferons.
Dès l’année 2024, Biennale·s, Nuits sonores et Street food festival poursuivront ainsi leur développement dans notre Métropole, avec l’implantation des Grandes locos sur le site de l’ancien technicentre SNCF d’Oullins à la Mulatière.

C’est d’abord un lieu plein de sens, dans la continuité patrimoniale des usines Fagor-Brandt, parce que le technicentre SNCF aussi est un site industriel. Tellement plein de sens dans l’histoire profondément industrielle de notre Métropole. Des Canuts de la Croix-Rousse et du Vieux Lyon à l’usine TASE de Vaulx-en-Velin, des usines Berliet de Vénissieux jusqu’aux épopées ferroviaires du premier TGV en gare de Lyon-Perrache, sous toutes ses formes, l’industrie a bâti notre agglomération.
Tant d’industries, tant d’histoires et de fiertés collectives ! Ces aventures ont fait travailler de nombreuses familles de la Métropole. Beaucoup d’entre elles sont même venues nous rejoindre pour venir y travailler. L’histoire industrielle a fait la Métropole, bien avant la lettre.
Nous faisons aujourd’hui le choix d’offrir une nouvelle page de vie à ce lieu chargé de notre histoire d’agglomération, aussi pour l’ouvrir aux Grandes Lyonnaises et Grands Lyonnais, se le réapproprier en tissant chacune et chacun à sa manière, son histoire personnelle avec la grande histoire commune de notre territoire, cette fière épopée collective des industries grand-lyonnaises.
Nous le faisons donc d’abord au travers du volet culturel proposé aujourd’hui au vote. Avec les Grandes locos, la Métropole, ses habitants et ses visiteurs vont continuer de se réapproprier les espaces urbains, et de les réinventer. Continuité et réinvention.
Une logique qui a fonctionné pour le festival des Nuits sonores (qui ont, dans cette même logique, connu 7 friches depuis sa création). Cela permet d’en faire un espace d’expression, d’innovation et de si belles diversités. Parce que c’est un projet non seulement artistique mais aussi pleinement culturel, ce ne sont pas seulement des lieux de rencontres avec les arts que nous mettons sur pieds, mais bien des lieux de vie, des lieux où la conscience de notre histoire doit pouvoir nous aiguiller sur comment, ensemble, vivre mieux demain.
Pour un quartier à vivre, c’est donc aussi un programme de logement, l’accent sur la végétalisation et les modes doux, et le développement de nouvelles activités économiques. Continuité et réinvention.
Un nouveau quartier des Grandes Locos qui reprend son rôle moteur pour la métropole, dans une zone qui sera bientôt idéalement desservie en transports en commun avec la station de métro d’Oullins-Centre, en complément du vélo par les Voies Lyonnaises 6 et 9, et la future passerelle de la Saulaie.
Ce projet de vie, ce projet pleinement culturel procède donc d’une volonté d’ouverture des lieux, de réappropriation de l’épopée industrielle de notre Métropole, de partage des festivals grands-lyonnais à de nouvelles communes de la Métropole. Une bien belle fenêtre de loco, d’où l’on voit déjà défiler les paysages des épopées à venir !
Pour Oullins, pour la Mulatière et pour toute la Métropole, c’est donc avec fidélité et enthousiasme que les écologistes voteront cette délibération.
Je vous remercie de votre attention.
Richard MARION
Conseiller métropolitain