Vœu pour le retrait de la réforme des retraites – Benjamin BADOUARD

Ce vœu demande le retrait de la réforme des retraites dans une logique d’apaisement et de réconciliation nationale et appelle à la préservation de la démocratie. Il est porté par l’ensemble des groupes de la majorité, le groupe écologiste, le groupe socialistes, la gauche sociale, écologique et apparentés, le groupe Communistes et Républicains, le groupe métropole insoumise, résiliente et solidaire et le groupe Métropole en Commun. 

Ce vœu évoque les conséquences sur tous les françaises et les français, sur les grand lyonnaises et lyonnais, et sur les plus de 9000 agents dans nos services.

Nous souhaitons le partager avec l’ensemble de l’hémicycle et qu’il soit voté le plus largement possible, car nous le voyons au niveau national, aucun des partis politiques n’est serein avec cette réforme. 

Je vous invite à le voter.

Intervention vœu

Je vais commencer mon intervention par une citation, une citation de la Première Ministre Mme Borne, qui a rencontré le Président Macron hier, et celui-ci lui a demandé de “bâtir un programme de gouvernement et un nouveau programme législatif.”

Très bien. Puis elle continue : “Mon cap, apaiser le pays et rassembler les bonnes volontés. Accélérer les réformes en proposant des mesures aux effets rapides et concrets pour les Français.” 

Nous avons une idée, assez peu originale vous me direz, je ne sais pas si vous l’avez aussi ? C’est tout simplement le retrait de la réforme des retraites. Les effets seront rapides et concrets pour les français, et cela va apaiser et rassembler le pays. Voilà somme toute une solution assez simple.

Je l’ai évoqué hier en début de Conseil, c’est un sujet qui affecte les français dans leur ensemble, et donc nos agents et les habitants de la Métropole de Lyon. Oui cela concerne la métropole, donc les NPPV sont un peu incompréhensibles, sinon un petit “courage fuyons”.

A la Métropole, par diverses politiques, nous tâchons d’offrir les meilleures conditions de travail à nos agents, et une Métropole plus agréable à vivre, pour les habitants. On l’a voté hier avec le PMS, avec l’aménagement pour une Presqu’ile apaisée, ou encore via le lancement de la nouvelle modification du PLU-H ; et tout ceci est balayé d’un revers de main par des politiques brutales venant de tout en haut.

Je ne vais pas revenir sur le fond, cela a déjà été largement partagé.

(je vous le dis) On peut être en désaccord politique, de stratégie, voire d’interprétation des chiffres, mais le mépris affiché et le passage en force assumé sont des plus abjectes.

Le déni, accompagné du mépris, nous en avons eu la plus belle expression possible mercredi dernier lors de l’intervention du chef de l’Etat. Rarement un élu, qu’il soit conseiller municipal d’un petit village ou Président de la République, a été autant hors-sol, autant déconnecté du quotidien des gens, de ses propres administrés… Ce mépris unit les oppositions, et même certains de la majorité s’y agrègent.

Le 49-3 est évidemment aussi un déni de cette volonté des citoyens. Et même si cet article est prévu par la Constitution, ce qui est légal n’est pas forcément légitime, surtout quand une large majorité des français s’oppose à cette réforme, et ce depuis de longues semaines.

Je tiens à saluer la mobilisation de l’intersyndicale. Cela fait de longues années que nous n’avions pas vu une telle unité. S’il y a une telle unité, ce n’est pas un hasard, c’est qu’il y a une vraie injustice. Je salue la grande responsabilité de ces organisations, et les remercie pour leur travail, leur abnégation, au service des travailleurs et des travailleuses. 

Je salue également toutes ces françaises et français, tous ces habitant·es de notre Métropole qui manifestent, pour la très grande majorité, dans le calme. Malgré les jours posés, les baisses de salaires, ils et elles sont toujours là, c’est bien signe que cette réforme est indécente. 

Je salue également les représentant·es de la population au Parlement qui défendent l’intérêt des françaises et français, dont la sénatrice écologiste lyonnaise Raymonde Poncet, qui a porté avec talent notre parole dix jours durant.

Pour conclure, et répondre à Mme Borne, à M. Macron, voici notre contribution pour apaiser et rassembler notre pays : le retrait de la réforme des retraites. 

Et on se donne rendez-vous juste après le conseil, pour un nouveau rassemblement, à la Manufacture des tabacs.

Je vous remercie.


Benjamin BADOUARD
Co-président du groupe Les Ecologistes Grand Lyon
Conseiller métropolitain

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