Aménagement des Voies Lyonnaises 1 et 4 à Villeurbanne

M. le Président, Cher·es collègues, 

Une fois de plus, nous nous réjouissons de constater l’engouement des Grand-Lyonnais·es pour le vélo. Dernier record en date : celui enregistré le 1er juin, avec plus de 17 000 cyclistes comptabilisé·es sur le quai Augagneur. Ces chiffres sont de très bon augure pour la suite. Et je dois dire qu’ils confortent pleinement nos choix d’aménagements cyclables, tout comme l’utilité des travaux engagés. Sur le pont Lafayette par exemple, qui, avec plus de 10 000 cyclistes / jour, a déjà franchi le million d’usager·es en selle depuis le début de l’année. Sur l’ensemble de la Métropole, c’est même +50% de hausse du trafic cyclable entre 2019 et 2022 ! 

Mais alors, comment expliquer un tel engouement ? Est-ce là une simple fièvre militante, comme l’opposition semble le craindre ?

Non, nous ne le croyons pas. Non, ce sont d’abord et avant tout des motivations individuelles et rationnelles qui sous-tendent ces évolutions : le choix d’une mobilité pratique, rapide, agréable, bonne pour la santé, et la santé des autres d’ailleurs aussi. Reste-t-il d’ailleurs des élu·es dans notre assemblée qui en doutent encore ? Il faut bien reconnaître aussi à nos prédécesseur·es d’avoir été précurseur·euses sur ces questions : avec les Vélo’v bien sûr, mais aussi avec de premiers aménagements qualitatifs, rue de la Part-Dieu ou rue Garibaldi par exemple … Je tiens d’ailleurs ici à rendre hommage à Gilles Buna et Gilles Vesco.

Il faut maintenant aller plus loin et transformer l’essai. Et c’est bien tout le sens de ce nouveau réseau complet de transport, le réseau des Voies Lyonnaises, que de structurer, organiser et accompagner l’essor d’une mobilité que choisissent de plus en plus de Grands-Lyonnais·es. En tant que Villeurbannais, je me réjouis donc tout particulièrement des deux délibérations qui sont ici présentées. Elles actent le lancement de deux nouveaux tronçons à  Villeurbanne, sur les lignes 1 et 4. Sur ces deux tronçons, dès que cela est possible, plusieurs scénarios et variantes sont proposés, avec toujours le souci de retenir les meilleurs. À Oullins, par exemple, pas moins d’une dizaine ont été proposés, dont deux ont été retenus pour être soumis à la concertation finale.

Malgré ces nombreuses d’études d’impact, et faisant fi des nombreuses concertations qui précèdent la construction de ces Voies Lyonnaises, certain·es d’entre vous regrettent toujours l’absence d’études globales. Et donc oui, je veux le redire, notre vision est bien globale : mieux partager l’espace public, développer massivement les transports en commun et les mobilités actives, végétaliser, favoriser les mobilités piétonnes … Ce sont autant d’objectifs auxquels concourent les Voies Lyonnaises, et dont nous voyons déjà les premiers résultats, avec une réduction du trafic automobile de -10% par rapport à 2019 ! Nous voulons redire aussi que le choix de concerter par tronçon est un choix logique, au plus près de la réalité du terrain. Si ne nous l’avions pas fait d’ailleurs, il y a fort à parier que vous nous l’auriez reproché !

D’autres, ironiquement peut-être, se sont inquiétés des impacts environnementaux des Voies Lyonnaises, mais avaient-ils la même vigilance quand ils proposaient la création de l’Anneau des Sciences ? Je veux donc leur rappeler que non, nous n’avons pas attendu leurs alertes pour prendre en compte ces exigences environnementales. Leur rappeler aussi que les Voies Lyonnaises sont un puissant levier de décarbonation des mobilités, et que oui, leur réalisation contribue pleinement à l’atteinte des objectifs environnementaux, par exemple en prenant en compte le cycle de l’eau. Sur les tronçons des VL1 et VL4 dont il est ici question, ce sont par exemple près de 2ha qui devraient être déconnectés du réseau par la création de nouvelles surfaces perméables. 

D’autres enfin, sûrement à court d’arguments, où ne sachant plus vraiment comment exister politiquement, ont fini par tomber dans une opposition systématique et dogmatique. On comprend naturellement toute la difficulté qui est là leur : le développement du vélo est “en principe” nécessaire, les Grands-Lyonnais·es le demandent et l’attendent, mais impossible d’afficher publiquement un soutien franc et responsable au projet d’une majorité écologiste. Dur dilemme ! 

Une opposition systématique donc, ou plutôt, une instrumentalisation politique, dont la victime est une nouvelle fois le débat d’idées et les arguments de fond ! Instrumentalisation politique quand M. Cochet n’hésite pas à lancer une pétition mensongère contre la Voie Lyonnaise 7, pour mieux mettre en scène son rôle d’opposant N°1 à la Métropole ! Et tant pis pour les habitant·es de Caluire qui méritent pourtant bien mieux. Il semble aussi, d’ailleurs, qu’un certain nombre d’entre elles et eux, réalisant la manipulation, regrettent aujourd’hui d’avoir signé cette pétition.

Instrumentalisation politique aussi quand M. Bréaud bascule dans la calomnie et les attaques personnelles, visiblement peu informé, puisque nous travaillons effectivement très bien avec l’Hôpital Edouard Herriot. Dans un contexte où les violences à l’encontre des élu·es ne cessent d’augmenter, nous regrettons vivement ces attaques personnelles, elles ne sont pas responsables. 

Ces pratiques et ces discours, nous les déplorons, car ils ne font que rejouer et attiser une opposition dépassée entre les différents usager·es de la voirie, dont il nous faut justement sortir.    

M. Bagnon, nous voulons donc collectivement vous renouveler tout notre soutien, aussi bien politique, tant ce projet est nécessaire et pragmatique, que personnel, contre ces attaques regrettables.  

Nous voterons naturellement pour ces deux délibérations. 

Je vous remercie, 

Jean-Claude RAY
Conseiller métropolitain

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