Monsieur le Président, cher·es collègues,
En préambule, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé aux Rencontres Métropolitaines les 9 et 10 juin derniers, des rencontres vers les Grand-Lyonnais et les Grand-Lyonnaises aux quatre coins de la Métropole. Cette démarche inédite portée par les services, je les en félicite, a mobilisé près de 400 agent·es volontaires. Ils et elles avaient pour objectif de faire connaître la collectivité, leurs métiers et leurs missions de service public et donc la richesse de notre collectivité : ses 9 600 agent·es, engagé.es dans des services publics essentiels, dans des transitions indispensables, pour plus de solidarités, pour la transition écologique, énergétique et environnementale du territoire.
Aujourd’hui, nous avons devant nous des défis énormes et devons faire face à des tensions de recrutement inédites. Nous devons aller vers des rémunérations plus justes envers certaines filières, revaloriser certains emplois, garantir à nos agent·es de meilleures conditions de travail et progresser sur l’égalité femmes-hommes.
C’est donc un agenda social ambitieux de 17 millions d’euros que nous proposons, suite aux élections syndicales. Il conforte la Métropole comme un employeur attractif, exemplaire et socialement responsable.
D’abord un employeur qui apporte des réponses très concrètes à la crise vocationnelle que l’on connaît sur certains métiers. Les rendre plus attractifs, recruter et fidéliser, cela passe déjà par des rémunérations plus justes, avec notamment un gros travail déjà réalisé en 2022 : avec la revalorisation du point d’indice, la revalorisation des grilles indiciaires des catégories B et C, les revalorisations au titre du Ségur, notamment pour plus de 650 agent·es concourant à l’accompagnement socio-éducatif.
C’est un travail que l’on poursuit aujourd’hui avec deux délibérations : l’évolution des rémunérations des assistant·es familiaux·iales et l’extension du complément de traitement indiciaire à de nouveaux agent·es au sein de la Métropole, celles et ceux qui assurent les fonctions d’assistant·es médico-sociaux·iales, les “oublié·es du Ségur”, surtout des femmes de catégorie C.
Au total ce sont 15 millions d’euros, dans le cadre de cet agenda social, pour harmoniser les régimes indemnitaires, entre les filières, pour l’égalité femmes-hommes, pour l’attractivité …
Ensuite un employeur qui soutient le pouvoir d’achat de ses agent·es. Contre l’inflation par exemple, hier avec une prime exceptionnelle de 300€ ou le renforcement du forfait mobilité durable. Aujourd’hui avec une revalorisation des titres restaurant et de la participation employeur aux frais de mutuelle. Et un travail plus global sur l’amélioration des conditions de travail, le bien-être au travail, l’articulation des temps de vie professionnelle et personnelle, avec notamment l’expérimentation de la semaine de 4 jours que nous saluons, mais aussi la rénovation des locaux et l’amélioration des outils de travail.

Enfin un employeur qui s’engage pour l’inclusivité. Celle des personnes en situation de handicap d’abord, et nous posons ici l’objectif d’une meilleure intégration. C’est donner sa chance aussi : aux jeunes, aux personnes éloignées de l’emploi, la chance de se réinsérer, d’accéder à une première expérience professionnelle. Après les territoires zéro chômeur, le renforcement des dispositifs d’insertion et la création du RSJ, nous allons augmenter les capacités d’accueil et en améliorer les conditions pour les stagiaires, apprenti·es, doctorant·es, parcours emplois-compétences. Nous nous réjouissons de la création d’une nouvelle indemnité de tutorat, pour soutenir et inciter les agent·es à s’engager. Tout l’intérêt est de donner une chance, et aussi attirer ces publics sur des emplois en tension.
En résumé, nous sommes fier·es de proposer des mesures fortes, attractives et nécessaires afin de recruter et fidéliser. C’est sans aucun doute la marche à suivre ! Il n’y a rien de plus responsable que de miser sur nos ressources humaines et leur épanouissement, ni de plus indispensable pour le bon accomplissement de nos politiques publiques.
Enfin, je remercie encore les agent·es pour leur travail et je termine par un remerciement, un soutien et un bravo à Zemorda KHELIFI pour ces actions essentielles qu’elle conduit.
Corine SUBAÏ
Conseillère métropolitaine