Programmation Pluriannuelle d’Investissement : la Métropole n’est plus la COURLy !

Dans un communiqué paru ce jour, les groupes politiques d’opposition de la Métropole ont souhaité se faire le relais de maires mécontent·es de la Programmation pluriannuelle d’investissement (PPI), en n’hésitant pas à manier l’emphase et l’exagération, en prétendant que la Métropole “lâche les communes”.

Ces groupes politiques métropolitains ne peuvent prétendre incarner à eux seuls la voix des maires, quand ils ne rassemblent qu’une partie des 22 maires siégeant actuellement en conseil, parmi les 59 que compte la Métropole. Consciente de cette faible représentation des communes en conseil, le nouvel exécutif a d’ailleurs revalorisé les instances de dialogue existantes – Conférence Métropolitaine des Maires et Conférences Territoriales des Maires – en multipliant les groupes de travail pour concerter sur la répartition des enveloppes financières et sur les politiques métropolitaines. 

De manière classique, l’opposition instrumentalise la PPI de la Métropole pour faire de la politique politicienne, en cherchant à opposer la Métropole et son exécutif aux communes.

“Nous déplorons cette vision simpliste. La Métropole n’est pas la somme des intérêts des maires. Elle n’est pas non plus une entité déconnectée des territoires. Elle agit à partir d’un programme métropolitain, dans l’intérêt des habitant·es de la Métropole, en dialogue avec les communes, rétorque Benjamin BADOUARD, co-président du groupe “Les Ecologistes”.

“Comment peut-on écrire que les projets de la Métropole en matière de régie publique de l’eau, d’assainissement ou de Réseau Express Vélo “ne concernent pas les habitant·es des communes en proximité” ? Cela dénote un aveuglement et un refus de s’inscrire dans l’action de la Métropole, pourtant pleinement légitime, au service des habitantes et des habitants”, déplore Vinciane BRUNEL-VIEIRA, co-présidente du groupe “Les Ecologistes”.

Cette interpellation sur les PPI communales reflète une vision obsolète de la Métropole. Depuis la loi MAPTAM en 2014, le conseil métropolitain n’est plus la chambre de représentation des communes mais un conseil élu au suffrage universel direct, pleinement légitime pour débattre des politiques à destination des habitant·es de la Métropole.

“La Métropole de Lyon n’est plus la COURLY. Elle n’est plus une chambre obscure où chaque maire vient négocier des projets pour son territoire. Il y a eu un changement de méthode. La nouvelle méthode en déçoit certain·es car la PPI ne fait plus la liste des courses commune par commune, elle n’est plus l’addition des projets des maires. Elle décline une politique métropolitaine dans les territoires en prenant en compte les besoins, ce qui amène aussi à un rééquilibrage des financements au profit de communes longtemps désavantagées », explique Vinciane BRUNEL-VIEIRA.

Nous sommes fier·es de cette PPI qui a donné dès le début du mandat des orientations claires pour la Métropole, avec 3,6 Milliards consacrés à la transition écologique et solidaire du territoire, discutée avec l’ensemble des maires et de manière beaucoup plus transparente que lors du mandat précédent. Nous préférons une PPI réaliste, avec des projets que la Métropole est sûre de mettre en œuvre, quitte à affiner ensuite, plutôt qu’une liste détaillée de projets qui ne seront pas réalisés, comme lors du précédent mandat”, affirme Benjamin BADOUARD.


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